Joyeux Noël et meilleurs vœux

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Les fêtes de fin d’année marquent le moment des vœux. Souhaits de Noël et vœux du Nouvel An, les premiers sont offerts en cadeaux, les seconds nous ouvrent une année nouvelle. Rien de plus facile pour nous que de les lier entre eux puisque nous savons que c’est ce que notre Dieu nous offre qui nous permet d’avancer.

Et comme le théologien en moi n’a jamais complètement fait taire l’incorrigible amateur de légendes et de génie dans les bouteilles, je ne peux m’empêcher de faire aller mes vœux par trois.

Souhaitons donc à notre paroisse les grands classiques : amour, bonheur et santé.

L’amour, c’est d’abord celui que Dieu nous donne. Oui, Dieu notre Père aime notre Eglise, il aime cette petite communauté d’Evreux. Attention, cet amour n’est pas un sentiment mièvre, c’est un cadeau dangereux. En effet, il ne peut pas descendre jusqu’à nous et rester lettre morte. Il ouvre nos cœurs, il les rend vulnérables, sensibles à la souffrance de l’autre. C’est un amour qui agit plus qu’il ne le dit. Malgré le risque, malgré l’inconfort, puisse cet amour nous conduire tout au long de cette année.

Que Dieu nous donne un cœur inquiet parce qu’aimant plutôt qu’un cœur pétrifié par ses certitudes et enfermés dans ses jugements.


C’est étrange après avoir parlé d’un amour inconfortable, de souhaiter le bonheur. Pourtant, nous savons bien que le bonheur n’est pas celui que nous vantent les publicités. Depuis le temps, nous savons bien que nous ne trouverons pas le bonheur au fond d’un paquet cadeau. Nous savons bien aussi que nous ne parvenons pas à le trouver en nous-mêmes. Le bonheur que nous promet notre Dieu, c’est d’être enfin nous-mêmes, c'est-à-dire d’être enfants de Dieu. C’est le bonheur d’une obéissance qui nous envoie vers les autres, le bonheur d’être au service. En effet, alors que nous qui voulons sans cesse être les maître de notre vie, Dieu nous apprend qu’être nous-mêmes, c’est être serviteur et qu’il n’y a qu’en étant nous-mêmes que nous serons vraiment heureux.

Que Dieu nous donne d’être des serviteurs, sans doute incapables, sans doute inutiles et pourtant sûrs d’être à notre place.

Un cœur aimant, le bonheur d’être au service, c’est là qu’est la santé d’une communauté et non pas dans la multitude de ses membres, non pas dans la solidité de ses finances. En cette année 2010 qui va commencer, nous ne vivrons pas nos fragilités comme une maladie incapacitante, nous ne vivrons pas accrochés à nos angoisses et nos regrets, nous vivrons dans l’assurance que Dieu nous donne l’amour, la fraternité et la volonté d’avancer avec nos frères et nos sœurs.

A tous et à notre communauté toute entière, amour, bonheur et santé de la part de Dieu notre Père et de Jésus le Christ, notre Seigneur.

 

Eric GEORGE

Publié dans Editoriaux

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