Crises de quarantaine…

Publié le par Eric George

Jeûne, repentance, méditations, réflexions, … C’est toujours sur le mode de l’ascèse et du retour sur soi qu’est évoqué le Carême. Qu’il soit catholique ou protestant, le carême doit être un temps de gravité, à des lieues de l’émerveillement de Noël, de la joie de Pâques, de l’effervescence de la Pentecôte.

 Nous nous rappelons bien que 40 dans la Bible est fréquemment associé à une épreuve, mais nous oublions, un petit détail : face à l’épreuve, nous ne  sommes pas seuls.

Des 40 jours de Jésus dans le désert, on ne retient que la tentation. Des 40 années d’errance du peuple hébreu, on ne retient que les périls et la peine, des 40 jours du déluge, on ne retient que les eaux envahissant la terre.

      40

Et pourtant…

« Il était avec les bêtes sauvages et les anges le servaient. » Marc I ; 13

« Ton vêtement ne s’est pas usé sur toi, et ton pied ne s’est pas enflé pendant ces 40 années » Deutéronome VIII, 4

« Les eaux grossirent et montèrent énormément sur la terre, et l’arche flotta sur la surface des eaux » Genèse VII, 18

 

Ces crises de quarantaine ne nient jamais le malheur, le danger ni la difficulté mais toutes affirment avec force que, même dans ces temps de difficulté, Dieu se tient à nos côtés.

Le carême pourrait être le temps de nous rappeler cette confiance. Que ces quarante jours ne soient pas pour nous un temps d’introspection, ni même un temps de préparation.

 

Que ces quarante jours soient pour nous le temps de réaffirmer la présence de Dieu, au milieu des eaux menaçantes, au milieu des serpents brûlants et des scorpions, au milieu des bêtes sauvages, Il est avec nous, Il est notre rocher et notre espérance.

 

Qu’au bout de ces quarante jours, nous bouleversions le sens de l’expression « face de Carême »

 

                                                           Eric George

Publié dans Editoriaux

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